jeudi 14 janvier 2016

LE LAOS , UNE PROVINCE DU VIETNAM

    

 Le Laos a été souvent oublié et sa domination  par le Vietnam communiste serait « un fait banal de la vie » , selon les observateurs avisés , après une quarantaine d’années sous le régime dictatorial « marxiste-léniniste », le Laos est devenu une province du Vietnam communiste, un arrière pays servant de territoire de peuplement vietnamien et une colonie pour l’exploitation de ses ressources naturelles . Son occupation par les forces armées vietnamiennes , la vietnamisation de sa structure politico-administrative , destinée à faire de ce pays un terrain d’appui pour déstabiliser les pays limitrophes du Laos et permettre la marche vers l’Ouest de l’expansion du communisme vietnamien, selon le testament de HO CHI MINH.


Ceci constitue la menace contre la sécurité et la stabilité de l’Asie du Sud-est tout entière . Il est maintenant prouvé comme un fait que l’établissement de la République Démocratique Populaire Lao (Laos) était l’œuvre du Parti Communiste du Vietnam (PCV)  . Le Parti communiste lao «Parti populaire révolutionnaire » est sa créature et lui doit tout , éducation, organisation et discipline . Ses cadres ont été formés dans des écoles spécialisées du Parti communiste du Vietnam . Ceci montre clairement la tendance de l’internationalisme prolétarien du PCV visant la conquête de l’Asie du Sud-est  . Au 4ème Congrès du PCV en décembre 1976 , le Secrétaire général du PCV , LE DUAN  a déclaré que « le Vietnam comme poste avancé sûr et crédible du Communisme en Asie du Sud-est » . Les pays de la région doivent se débarrasser « des bases militaires et des troupes impérialistes de leurs territoires » .

L’on voit bien que le PCV est par sa nature et depuis sa création un parti activiste ayant pour objectif d’abord d’inclure tout le territoire de l’ancienne Indochine française sous son autorité. L’actuel territoire du Laos est son domaine qu’il va utiliser comme une tête de pont pour sa marche vers l’Ouest au-delà du Mékong . Le Traité d’Amitié et de Coopération et les accords annexes, surtout l’Accord sur les frontières, conclus en Juillet 1977, entre la République Socialiste du Vietnam (RSV) et la République Démocratique Populaire Lao (RDPL)  qui ont donné une expression formelle  aux « relations spéciales » qui ont été développées entre les deux pays , ne font qu’entériner les actes accomplis depuis longtemps par les Vietnamiens communistes au détriment du peuple lao . Le Laos , par force des choses , est devenu une province intérieure du Vietnam . Pendant la guerre , le Vietnam se servait du territoire à l’Est du Laos, connu sous le fameux nom de « Pistes d’ HOCHIMINH » pour aller conquérir le Sud de la Péninsule indochinoise (Sud Vietnam et Cambodge) . Les bornes frontalières ont été enlevées ou déplacées . Depuis 1977 , les lignes de frontières n’existent pratiquement pas . Plusieurs districts laotiens ont été incorporés au Vietnam . Le Laos est devenu une colonie de peuplement vietnamien . Environ 2 millions nouveaux colons vietnamiens communistes s’établissent dans la partie Est du Laos, dans les provinces de Luangprabang , Xiengkhouang, Samneua, Khammouane, Savannakhet, Champasak, Saravane, et Attapeu . Cette invasion « pacifique » de Vietnamiens vient combler le départ forcé en exil de plus de 500 000 Laotiens sur une population de 4 millions d’habitants, et il n’y a pas de raison de supposer que ce flot  de colons vietnamiens  s’arrêtera dans l’avenir . Le Laos étant le dépotoir pour absorber le trop-plein de la population vietnamienne .

A la longue , la population laotienne deviendra  une minorité ethnique dans son propre pays , soumise à la vietnamisation collective comparable à celle perpétrée contre les Tai Dam (Dien Bien Phu) au Nord-Vietnam qui ont perdu même l’appellation Taï de leur nom . Nous ne parlons pas ici du
système inhumain des « séminaires » ou de camps de « rééducation » et de la vietnamisation de la structure administrative du pays qui est son résultat pratique , les cadres montagnards vietnamisés et les conseillers communistes vietnamiens venus remplacer les anciens fonctionnaires lao envoyés dans les camps de travaux forcés . Cette méthode est bien connue dans le monde communiste qu’il est futile d’y insister. Une autre méthode de vietnamisation s’appelait « les relations entre sœurs » c’est-à-dire entre les provinces voisines du Vietnam et du Laos . C’était pour assurer et faciliter « la coopération étroite dans l’œuvre de construction nationale » à l’intérieur du cadre du programme d’assistance vietnamienne . Selon cette méthode  , en laotien « Hèk Xiao » , les provinces le long des frontières virtuelles sont parrainées réciproquement ainsi que les organisations respectives qui échangeaient des délégations , régulièrement, et arrivaient à des accords de coopération et d’assistance dont les principes ont été agrées précédemment à des niveaux supérieurs . En matière de parti et d’affaires militaires ; les provinces non seulement sont «couplées » mais sont sous la juridiction territoriale du parti et des autorités militaires des provinces vietnamiennes voisines. Un secrétaire provincial du PCV était désigné pour superviser et diriger les activités du comité provincial du PCL de la province lao voisine . Les états-majors de la 2ème  et de la 4ème Région militaire du Vietnam ont juridiction territoriale sur les 6 provinces du Nord-Laos et sur les provinces du Centre et du Sud du Laos . Il va sans dire que la vietnamisation de la population du Laos, nouvelle province du Vietnam, passait par les écoles, instituts et universités vietnamiens . Des milliers d’étudiants lao ont été envoyés pour parfaire leurs études au Vietnam . L’étude de la langue et de la culture vietnamienne est obligatoire. Les soldats ont été encouragés pour épouser de jeunes filles lao .

      Le Laos une colonie d’exploitation de ressources naturelles :  le territoire lao est ainsi soudé au territoire vietnamien, physiquement , avec les lignes de démarcation virtuelle et transformé en terre de peuplement . La vietnamisation du Laos suivait le même modèle que celui des 12 cantons Thaï Dam appartiennent tous deux au peuple Thaï (Taï Lao). Comme le Laos est riche en minerai , il est appelé à être fournisseur de matières brutes aux industries lourdes et légères du Vietnam . Le processus de vietnamisation du Laos en le transformant en un dépotoir de peuplement et en une colonie d’exploitation de richesse naturelle , fait partie du plan global de développement  de toute l’Indochine . Dans cette nouvelle «Fédération indochinoise » (Laos, Cambodge, Vietnam)  le Vietnam est destiné à devenir un grand pays industriel .Jusqu’ici  nous avons parlé du contrôle du PCV sur la structure politico-administrative de la RDP Lao ; cette prise en main de tout l’appareil de l’Etat laotien avait permis de sauvegarder les acquis de la révolution . Mais l’effet inverse de cette méthode était de réduire le Laos au rang de protectorat , sinon à celui de colonie du Vietnam . Cette domination , cependant, était possible que grâce à la présence de l’Armée communiste vietnamienne , parce que le Laos est un pays vulnérable de par sa situation géographique comme un pays enclavé, de par sa population de plusieurs ethnies  et de par son sous-développement économique, il a dû endurer  des ingérences continuelles dans les affaires de la part des voisins malintentionnés.  Malgré tous les accords internationaux dont il est l’une des parties, il n’a jamais retiré ses troupes du Laos ,70 000 hommes sous forme d'ouvriers, d'experts et travailleurs bénévoles , et continue à se servir de son territoire . Le Traité d’Amitié de 1977 était en fait  un pacte militaire . L’article 2 enjoignait aux parties «de supporter et d’assister de tout cœur réciproquement et de mener à bien une coopération étroite, visant à renforcer  la capacité de défense , à préserver l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale (de chaque Etat) contre les visées et actes de sabotage de l’impérialisme et les forces réactionnaires étrangères » . C’est donc en vertu des provisions de ce Traité que les troupes communistes vietnamiennes sont stationnées au Laos . A partir de 1979, à cause de la menace chinoise au Nord, la pression khmer rouge à partir du sud et la détérioration des relations entre le Laos et la Thaïlande  - la dispute au sujet des trois villages frontaliers en mai 1984 constituait un effet accumulatif –  le nombre de troupes vietnamiennes est en constante augmentation .  Depuis l’adoption de la ligne politique communiste vietnamienne imposée par le Vietnam dans ses relations avec la Chine et le Cambodge et la déclaration en décembre 1978 de Kaysone PHOMVIHANE, premier ministre Lao, marquant une nouvelle guerre de défense nationale «parce que les réactionnaires internationaux se portaient volontaires pour devenir des forces contre-révolutionnaires d’avant-garde en s’opposant aux pays socialistes », l’Armée vietnamienne au Laos avait pris en main directement les affaires de sécurité intérieure et de défense du territoire
national, comme la police locale était incapable de maintenir l’ordre, le gouvernement lao avait demandé à Hanoi de créer une nouvelle police secrète, sa mission principale est de supprimer l’opposition et la dissidence internes dans le Parti et le gouvernement , et pour assurer la sécurité personnelle des leaders de la RDP LAO.
A l’heure où la situation mondiale connaît de profondes mutations politiques, le Laos reste fondamentalement une dictature stalinienne où le Parti unique gouverne le pays sans partage, sous un régime autoritaire marxiste-léniniste et que les droits de l’homme sont violés ; la présence de plus en plus nombreuse et incontrôlée des colons et des soldats communistes vietnamiens sur le territoire national en vertu du Traité spécial de vassalité signé le 18 juillet 1977 à Vientiane par les camarades Kaysone Phomvihane et Pham van Dong, premiers ministres Lao et Vietnamien, qui officialise la dépendance , l’occupation et la colonisation  du Laos au profit du Vietnam communiste, en raison des dettes de sang contractées par les dirigeants communistes «Pathet-lao » envers le Parti communiste vietnamien qui les a aidés à prendre les pouvoirs qu’ils détiennent actuellement. Devant cette triste situation , quelle résolution devrons-nous prendre , nous patriotes lao à l’intérieur et à l’extérieur du Pays !  Accepter le fait accompli serait failli à notre devoir primordial et naturel ? Prenez l’exemple de fourmis qui défendent leur nid contre toute attaque extérieure , c’est pourquoi est créé le « Comité National Lao » dans le cadre du mouvement mondial vers le progrès et s’engage à assumer la mission nationale de lutter contre toutes formes de dictature et l’injustice sociale en vue d’édifier un Laos souverain, libre, démocratique, indépendant et prospère . N’écoutez pas ces petits groupes lao obscurantistes , défaitistes qui vous disent que, « dans le passé nous disposons d’une Armée , des avions, des blindés…nous n’avons pas pu vaincre les vietnamiens communistes, aujourd’hui avec rien que nos poings nus, comment pourrions-nous les battre ?  C’est un faux raisonnement ,  le Comité  National Lao , en lutte pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme , non pas pour vaincre , mais pour faire comprendre aux organisations internationales et aux puissances étrangères , notamment celles qui s’étaient portées garantes de l’indépendance, la souveraineté et la neutralité du Laos à la Conférence de Genève de 1962 et celle de Paris de 1973 , que le peuple lao ne veut pas de dictature communiste marxiste-léniniste au Laos, et ne veut pas que les bataillons communistes vietnamiens soient installés sur son territoire , enfin que ces puissances mettent à l’ordre du jour des réunions et conférences internationales la question laotienne afin que le Laos redevienne un pays démocratique, libre et respectueux des droits de l’homme . Tant que le Laos restera une colonie communiste vietnamienne, les Lao libres continueront à se battre pour la liberté et la démocratie .
Conformément aux intérêts de la nation et pour répondre aux aspirations les plus profondes du peuple lao, le « Comité National Lao » composé des forces démocratiques, des patriotes et des représentants de l'opposition à toutes les formes de dictature, en lutte pour la liberté, la démocratie et les droits de l'homme,  exige avec force :

1-la cessation de toutes exactions et arrestations arbitraires commises à l’encontre des patriotes qui réclament la liberté, la réforme démocratique, les droits de l'homme et le multipartisme ;
2-l’annulation tous les traités qui n’ont pas été conclus d’égal à égal  avec les pays voisins et qui portent atteinte à la souveraineté nationale , en particulier le Traité spécial d’Amitié et de Coopération Laos-Vietnam, signé à Vientiane le 18 juillet 1977 ;
3-le retrait total et sans conditions des forces communistes vietnamiennes du Laos sous le contrôle de l’ONU;
4- que les Laotiens qui ont dû s’expatrier pour fuir l’invasion vietnamienne doivent pouvoir rentrer librement au Laos et de garder leur nationalité laotienne  et que le Laos demeure la patrie des Lao de tout bord, y compris de ceux qui ont adopté la nationalité de leur pays d’accueil ;
5-l’organisation d’un dialogue constructif entre les dirigeants de Vientiane et les Responsables de formations politiques lao à l’étranger, soucieux de participer à l’édification du Laos en Etat de droit ;
6-que tous les partis et toutes les organisations patriotiques sans distinction de tendance politique sont libres d'exercer leurs activités.

       Le Comité National Lao  soutient sans réserve toutes les actions en faveur de la réconciliation, l’entente et la concorde nationale du Laos ainsi que la paix et la liberté en Asie , Il demande à la
République Démocratique socialiste du Vietnam de retirer ses troupes du Laos et qu’elle laisse aux Laotiens le soin de régler eux-mêmes leurs affaires intérieures par la voie pacifique .

Le Comité National Lao invite la Communauté internationale , en particulier les organisations internationales et les pays donateurs à revoir leur politique d’assistance et à exiger en contrepartie de leurs aides des résultats tangibles, mesurables et vérifiables tant en matière des droits de l’homme, que de la démocratie et la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance.
 
       
Relations entre colonisés et colonisateurs
1-Présidents de l’Assemblée nationale du Laos et celle du Viet Nam.     2-Ministres de la Défense Lao et Viet

  Il renouvelle sa confiance aux Pays amis, aux Organisations internationales ,  aux femmes et aux hommes de bonne volonté, épris de liberté, dans l’effort qu’ils entreprennent  pour permettre aux Lao qui continuent de souffrir sous le régime autoritaire dominé par le Vietnam communiste d’être libéré du joug de la dictature et , pour trouver une solution honorable au peuple laotien .

   Le Comité National Lao reste déterminé à mettre fin à toutes les formes de dictature au Laos et cela par des actions pacifiques et collabore pleinement et continuera à faire avec toutes les organisations et les personnes ayant le même objectif.

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